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9 février 2012

Sarkozy et Hollande, guest-stars du dîner du Crif

Sur LE POINT

Choses vues et entendues, mercredi soir, au Pavillon d'Armenonville, où s'est pressé le Tout-Paris politico-affairo-médiatique.

Nicolas Sarkozy et François Hollande ont échangé une poignée de main lors du dîner du Crif, mercredi soir.

 
 
 

Nicolas Sarkozy et François Hollande ont échangé une poignée de main lors du dîner du Crif, mercredi soir. © Christophe Guibbaud / Abacapress.com


 

"Oh ! Fillon is here ?" Même quelques journalistes étrangers ont fait le déplacement au dîner annuel du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), dans le très chic Pavillon d'Armenonville, en plein bois de Boulogne, mercredi soir. Il faut pourtant s'armer de patience pour pénétrer dans l'enceinte hypermondaine : les cartons d'invitation et accréditations spéciales ne permettent pas d'éviter les fouilles minutieuses des sacs et le passage par un portique de sécurité. Et pour cause : outre la venue du Premier ministre, Nicolas Sarkozy, présent pour la deuxième année consécutive, est l'invité d'honneur de ce rendez-vous éminemment politique. Son arrivée aux côtés de la famille du soldat Gilad Shalit est très attendue. Mais, il faut bien l'avouer, à trois mois du premier tour de la présidentielle, pas autant que son éventuelle rencontre avec François Hollande, invité lui aussi...

Ce n'est pas tout à fait le Palais des festivals : ni marches ni tapis rouge. Mais on s'y croirait, à voir ces dizaines de journalistes qui piétinent en grelottant devant la porte en verre du Pavillon, armés de caméras, de perches et de micros pour attraper au vol les images de l'arrivée du chef de l'État. À l'intérieur aussi, on piétine, entre la salle du cocktail et celle du dîner proprement dit. Il faut voir et être vu : les personnalités politiques, religieuses, médiatiques ou des affaires se bousculent, déposent leurs (beaux) manteaux au vestiaire, s'embrassent, se tournent le dos, se sourient de loin.

Enrico Macias embrasse Fillon

François Hollande arrive aux alentours de 20 heures, tout sourire, évidemment assailli par les caméras, au point de quasiment bousculer le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, arrivé quelques minutes plus tôt. "Je viens chaque année, il n'y a pas de raison en 2012 de modifier ce qui est pour moi un rendez-vous avec les juifs de France", se contente d'expliquer à la presse le favori des sondages. Avant de lâcher, un tantinet provocateur : "Le président de la République a décidé de s'exprimer cette année. D'habitude, c'est le Premier ministre. J'imagine qu'il a un message particulier à adresser. Je ne sais pas qui prononcera le message en 2013." Pendant ce temps, dans le sillage du ministre de l'Intérieur, Éric Raoult, président de l'Association des élus amis d'Israël, présent "pour la 11e fois", y va de sa petite phrase, sans se faire prier : "Contrairement à Letchimy, ici, ils savent ce que c'est qu'un camp de concentration !" Et de s'engouffrer dans la salle du cocktail.

Christine Kelly, membre du CSA, fait la queue elle aussi pour y entrer. Arnaud Klarsfeld guette l'arrivée de Nicolas Sarkozy. Jean-Pierre Elkabbach discute, adossé à un mur, tandis que le chanteur Enrico Macias, un grand fan du président de la République, fait ses commentaires à la presse sur la polémique du moment - celle sur les "civilisations", provoquée par Claude Guéant - avant d'aller embrasser François Fillon, et sur les deux joues s'il vous plaît ! De l'autre côté du couloir, un "petit candidat", Dominique de Villepin, s'agite devant les caméras. Lui qui, en 2007, avait prononcé le discours du dîner du Crif en tant que ministre des Affaires étrangères s'éclipsera suffisamment tôt pour ne pas avoir à écouter celui de Nicolas Sarkozy.

Bayrou brille par son absence

Jean-Louis Borloo, tout sourire mais emmitouflé dans son écharpe, passe plus inaperçu, tandis que Rama Yade, vice-présidente du Parti radical, attire les flashs, comme d'habitude. Le candidat qu'elle songe désormais à soutenir pour la présidentielle, François Bayrou, n'est pas venu. Il ne souhaite pas participer à ce type d'événement, jugé trop "communautaire". Il était pourtant là en 2007... "De toute façon, ce n'est pas un problème, souffle à ce sujet un influent participant. Ce qui est vexant, c'est quand un homme politique refuse systématiquement l'invitation." À noter, toutefois : la discrète présence du MoDem Alain Dolium.

Les socialistes, eux, sont présents en nombre. Claude Bartolone est là, Manuel Valls aussi, Jean-Marie Le Guen, François Lamy ou encore Aurélie Filippetti, chic et tout de noir vêtue. La compagne du candidat socialiste, la journaliste Valérie Trierweiler, en blouse grise et rouge à lèvres vif, est arrivée un peu plus tôt et déambule aux côtés de Harlem Désir. L'air un peu effaré, Jérôme Guedj, le jeune président du conseil général de l'Essonne, raconte qu'il vient pour la première fois. "Au Crif, ils m'ont appelé en me faisant remarquer que j'étais le seul président de conseil général juif", s'amuse-t-il.

 

"Sarkozy avait l'air sincère, c'était bien"

Les personnalités de la majorité, elles aussi, ont répondu nombreuses à l'invitation : on croise Nathalie Kosciuzko-Morizet, assise à la table du président, Jeannette Bougrab, Thierry Mariani, Roselyne Bachelot ou encore Nadine Morano, très brushinguée pour l'occasion. Frédéric Mitterrand fait une apparition, tout comme le maire du 16e Claude Goasguen et Valérie Rosso-Debord, souriante, qui prend son mal en patience avec une coupe de champagne au milieu de la foule piétinante. François Baroin, emmitouflé dans une veste en peau de mouton, est là également. Il filera juste après le président de la République, aux alentours de 22 heures. Quelques minutes plus tôt, François Hollande est allé, d'un pas déterminé, saluer Nicolas Sarkozy à sa table. Poignée de main, sourires légèrement crispés, échange d'amabilités, flashs qui immortalisent l'instant gênant : "Ah ! Oh ! Vous ici ?" Les journalistes peuvent repartir tranquilles, ça sera sans doute l'image marquante de la soirée.

Ouf. On en avait presque oublié le discours de Sarkozy. Après ceux du président du Crif, Richard Prasquier, et de Noam Shalit, le père du soldat libéré, le chef de l'État s'est exprimé pendant près d'une demi-heure, à l'aise, laissant tomber ses notes, sur l'affaire Shalit ou la naissance de la démocratie israélienne, qu'il a qualifiée de "miracle" à plusieurs reprises. "Il avait l'air sincère. C'était bien. Il a été chaleureusement applaudi", commente un participant. Avant de préciser : "Mais contrairement à ce qu'on pense, il n'y a pas vraiment de vote juif. Les votes de la communauté juive sont à peu près les mêmes, si l'on compare, que ceux du reste de la population, exception faite de Marine Le Pen..."

 

 

REGARDEZ Nicolas Sarkozy et François Hollande au dîner du Crif : ICI

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