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17 mai 2012

Un juge pour gouverner la Grèce jusqu'aux élections du 17 juin

sur le NOBS

 

Créé le 16-05-2012 à 14h01 - Mis à jour à 23h01 Réagir

 

 

La Grèce organisera de nouvelles élections législatives le 17 juin après l'échec des tractations en vue de former un gouvernement de coalition. /Photo prise le 4 mai 2012/REUTERS/Yorgos Karahalis
(c) Reuters

La Grèce organisera de nouvelles élections législatives le 17 juin après l'échec des tractations en vue de former un gouvernement de coalition. /Photo prise le 4 mai 2012/REUTERS/Yorgos Karahalis (c) Reuters

par Harry Papachristou et Lefteris Papadimas

ATHENES (Reuters) - Le président grec Karolos Papoulias a chargé mercredi le président du Conseil d'Etat Panagiotis Pikrammenos de former un gouvernement provisoire qui sera chargé de préparer les nouvelles élections législatives prévues le 17 juin.

Le chef de l'Etat avait reçu la veille les chefs de file des principaux partis pour une réunion de la dernière chance en vue de la formation d'un cabinet de coalition, mais ils n'ont pu que constater l'échec des tractations entamées après les élections du 6 mai.

Le scrutin n'a pas permis de faire émerger une majorité stable et le président, dont les pouvoirs sont limités, a été contraint de convoquer de nouvelles élections.

Les députés se réuniront jeudi pour prendre acte de la dissolution de la Vouli, a-t-on appris de source proche de la présidence.

Le chef du gouvernement intérimaire a prêté serment lors d'une brève cérémonie présidée par Mgr Hiéronimos, archevêque d'Athènes. Né en 1945, il a étudié le droit en Grèce et à Paris, selon la télévision publique. Ses pouvoirs seront limités à l'organisation des élections

"Merci de votre confiance. J'espère être digne de cette mission", a-t-il déclaré au président. "Il s'agit purement d'un gouvernement intérimaire, mais il n'a échappé à personne que notre pays traverse une période difficile", a ajouté Panagiotis Pikrammenos, qui devait dévoiler la composition de son équipe dans la soirée.

Le 6 mai, Nouvelle Démocratie (ND), principal parti de droite, a obtenu 108 des 300 sièges parlementaires, devançant la Coalition de la gauche radicale (Syriza) et le Pasok (socialiste), qui comptent respectivement 52 et 41 élus.

INQUIÉTUDES EUROPÉENNES

Selon un sondage, la gauche radicale consoliderait sa percée et pourrait même devenir la première force parlementaire au soir du 17 juin. Syriza passerait de près de 17% lors des élections du 6 mai à plus de 20% des suffrages, selon une enquête menée par l'institut VPRC entre le 10 et le 14 mai.

Cette nouvelle poussée se traduit par un net repli de ND, chutant de 19% à 14% des intentions de vote, et du Pasok qui passerait de 13% à moins de 11%.

Ces deux partis ont exprimé leur soutien au plan de sauvetage européen, mais Syriza a affiché son opposition à l'austérité exigée en échange par l'Union européenne et le Fonds monétaire international.

Le parti dit être en mesure de le renégocier sans quitter l'union monétaire, mais plusieurs dirigeants européens ont averti qu'une transgression des accords conclus avec la Grèce la conduirait à la faillite et à une sortie de la zone euro.

"Il est important que le peuple grec prenne maintenant une décision en étant pleinement informé des conséquences de celle-ci", a déclaré mercredi le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

L'Allemagne a quant à elle souhaité que la Grèce se stabilise et demeure au sein de la zone euro. "C'est le but de notre politique depuis le début", a dit Steffen Seibert, porte-parole de la chancelière Angela Merkel.

Au Royaume-Uni, le Premier ministre, David Cameron, a estimé que la zone euro devait agir vite pour éviter une éventuelle dissolution. "Elle doit prendre des mesures pour sécuriser les membres les plus faibles", a-t-il déclaré au Parlement britannique. "Soit elle se réconcilie, soit elle va vers une possible désagrégation. C'est le choix qu'elle doit faire et c'est un choix qui ne peut être différé longtemps."

RETRAITS BANCAIRES

Depuis le début de la semaine, les Grecs ont procédé à des retraits massifs face à l'hypothèse de plus en plus ouvertement évoquée d'un retrait de la zone euro et de la dévaluation rapide d'une nouvelle drachme.

D'après la transcription de discussions que le président Karolos Papoulias a eues mardi avec les chefs de file des partis politiques grecs, 700 millions d'euros ont été retirés aux guichets pour la seule journée précédente, lundi.

"M. (Georges) Provopoulos (gouverneur de la banque centrale grecque-NDLR) m'a dit qu'il ne s'agissait pas de panique, mais d'une grande peur qui pourrait évoluer en panique", a dit le président grec à ses interlocuteurs.

Les retraits se sont poursuivis au même rythme mardi et ont dans l'ensemble confirmé les estimations données par le président, selon des sources provenant de deux banques grecques.

Un cadre du secteur bancaire a cependant précisé qu'il n'y a pas eu de signes d'une panique équivalente à celle qui avait éclaté en avril 2010. Huit milliards d'euros avaient été retirés, juste avant le premier plan de sauvetage de la Grèce.

Selon des chiffres de la banque centrale, les dépôts des entreprises et des ménages grecs atteignaient 165 milliards d'euros fin mars.

Depuis janvier 2010, un tiers des dépôts bancaires, soit 72 milliards d'euros, ont été retirés, ce que les analystes expliquent par une fuite des capitaux et par le fait que les Grecs confrontés à la crise ont dû entamer leurs économies.

Hélène Duvigneau, Pierre Sérisier, Julien Dury et Jean-Philippe Lefief pour le service français

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