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10 septembre 2012

Fukushima. L’élite japonaise s’offre une ville en Inde

Sur AGORAVOX

En dépit des messages rassurants qui seuls percent (rarement) l’indifférence médiatique, la crise que le Japon traverse depuis le début de l’accident de Fukushima demeure ingérable et affectera durablement l’avenir du pays. Mais cet avenir n'affectera pas tout le monde. La prochaine ville japonaise sera... en Inde.


Le recouvrement achevé d’un des quatre bâtiments éventrés par une tente en nylon est loin de constituer une début de résolution de la crise environnementale que le Japon traverse.

Pour comprendre ce qui se passe derrière ce paravent pudique, je vous propose de regarder la situation en partant d’abord des décombres de la centrale nucléaire pour s’en éloigner progressivement. Une périple qui nous mènera jusqu’en Inde.

 

 

 

Sur le site même de Fukushima.

Il faut d’abord relever les conditions dramatiques et héroïques dans lesquelles les équipes sur place travaillent. Un quatrième employé, âgé d’une soixantaine d’année, est mort subitement le 11 janvier, officiellement d’un arrêt cardiaque. La police a emporté le corps pour autopsie.

La température dans le réacteur n° 2 a effectué de subites variations passant de 48.4°C à 102°C le 12 janvier puis atteignant les 142°C le 14 janvier. Une « panne de la sonde » selon TEPCO.

Les travaux de construction de la tente du bâtiment 2 ont été suspendus à partir du 5 janvier pour concentrer les efforts sur le bâtiment n° 4 dont plusieurs pans de murs ont été démolis depuis novembre. Il est acquis désormais que le couvercle de l’enceinte de confinement de ce réacteur git à plusieurs dizaines de mètres de son emplacement d’origine.
Le réservoir de désalinisation du système de refroidissement de secours présente des fuites.

300 tonnes d’eau contaminée de Césium radioactif (49 à 69 Becquerels par cm²) a été trouvé le 13 janvier dans des tunnels proches de l’unité 3.

En zones contaminées

Les cartes des zones contaminées les plus récentes montrent que la contamination s’étend bien au delà ces précédentes évaluation. Deux zone très contaminées se trouvent dans les faubourgs de Tokyo. Les zones plus faiblement contaminées s’étendent j’jusqu’a 250 km au sud-ouest de la centrale, une zone où l’on rencontre une des plus hautes densités de population de la planète.

http://blog-imgs-26-origin.fc2.com/...

Dans le reste du japon.

Mais la contamination s’exporte aussi hors des zones directement atteintes. Ainsi une jeune habitante de la ville de Nihonmatsushia constaté avec stupeur que l’appartement dont elle venait de prendre livraison était anormalement radioactif. La raison en était qu’on avait intégré dans le béton des matériaux contaminés à la suite de l’accident de Fukushima.

Le même phénomène de dissémination affecte aussi les usines de traitement des eaux usées : Dans certains centres de traitement des eaux usées, les boues résultat du traitement concentrent des taux élevés de radioactivité, interdisant leur usage comme fertilisant. Les autorités les stockent sans savoir comment s’en débarrasser.

La fuite vers l’étranger.

Face à cette perte irrémédiable de terres habitable, le Japon se tourne vers l’étranger.
Le gouvernement Japonais, accompagné des grands nom de l'industrie Japonaise, vient de signer un accord afin de créer une ville japonaise dans le sud de l'Inde.

D’une capacité de 50.000 personnes et d’une superficie d'environ 2 km², cette « station balnéaire de qualité Japonaise » offrira tout le luxe de la vie moderne, « parc industriel, hôpital, galeries marchande, mini-golf ». Certains au Japon y voient un plan de l'élite Japonaise en vue d' abandonner le navire.

Les lignes de crédits que la banque du Japon a ouvert pour favoriser les échanges avec l’Inde ( 15 milliards de $) et la Corée du sud (70 milliards) indignent la population qui s’attendait à ce que la priorité aille à la reconstruction et la décontamination des zones dévastées au Japon même et à l’évacuation des zones trop fortement contaminées encore habités.

Bref, selon que vous serez puissant ou misérable, vous cohabiterez avec des becquerels ou vous jouerez au golf dans une station balnéaire bien loin de Fukushima.

Une ville balnéaire où vos enfants ne risqueront pas de jouer dans des bacs à sables rayonnant 20 µS/h, la norme pour le reste des enfants japonais.

Elle est pas belle la mondialisation ?

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Commentaires
J
Agadir a été rasé. Et une de nos profs du Lycée y a perdu toute sa famille.
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J
les glaciers sont loin du lac de Genève , Coco :-D<br /> <br /> OK, je tâcherai de lire l'avenir avec mon pendule ( ;-) ) et j'arrive un peu avant. En passant par Turin, car la vallée du Rhône est encombrée de centrales nucléaires... <br /> <br /> ;-D
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B
1962, Jocelyne ? Un de mes cousins, qui vivait à Agadir depuis longtemps, était dans sa 2CV quand c'est arrivé. C'est ainsi qu'il en est réchappé. Le séisme y a été très sévère.<br /> <br /> <br /> <br /> Dans le coin où je suis né, ce sont les failles du côté de Royan qui parfois se réveillent, et font sentir leurs soubresauts à 100 Km à la ronde. Je n'ose penser à ce que doit être un "force 9", comme au large de Sendai il y a un an et demi.
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J
J'en ai (à peine) vécu 3.<br /> <br /> Le premier: celui d'Agadir, (1962 je crois, j'étais gamine) où j'ai été réveillée, et conduite manu militari dans le jardin par mes parents (je n'y avais senti que couic, car j'étais sans doute en phase de sommeil profond et dans ces cas là même un orage ne me réveille pas)...<br /> <br /> Le 2è à Cannes (j'avais une vingtaine d'années): je faisais la sieste et mon lit est secoué.<br /> <br /> Je vais dans le salon et je demande pourquoi et qui a secoué mon lit... oncle tante, cousin, cousines avaient le regard fixé sur des pots de fleurs pour voir s'ils allaient encore bouger...<br /> <br /> Le 3è ici à Nice: je repeignais les murs d'une chambre : lorsque j'ai fait une pause pour aller promener le toutou, des personnes m'ont demandé si j'avais senti le séisme... (ben non! quand je dors, je dors, et quand je suis occupée, je traverse une phase d'attention sur-exclusive )<br /> <br /> <br /> <br /> Tu vois Coco, même avec un ULM je ne pourrais pas m'en sortir, Coco!!! En outre, il faut le temps d'aller jusqu'à l'aéroport... qui, ici, est construit sur la mer.
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B
En tout cas, je me souviens de deux séismes, quand j'étais gamin. Oh, sûrement pas bien forts. Mais quand on entend une sorte de grondement venant d'on ne sait où, que les couvercles de casseroles s'entrechoquent, que tout tremble... c'est angoissant.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour les Japonais, ce genre de scénario, c'est tous les jours. Au minimum.
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