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15 mars 2013

Hugo Chavez meurt, mais pas le chavisme

Sur blog gaulliste libre de LAURENT PINSOLLE

 

 

mardi 12 mars 2013

Hugo Chavez meurt, mais pas le chavisme

Le président tout juste réélu du Vénézuela s’est éteint. Si certaines critiques dénoncent son autoritarisme et le rôle du pétrole dans son succès, il est resté dans un cadre démocratique et a mené une politique dans le sens de l’intérêt général. Du coup, son message devrait continuer à porter.
Un bilan globalement positif
Hugo Chavez aura été un président très contesté dans nos médias, qui tendent majoritairement à souligner les côtés obscurs de ses 14 années de pouvoir. Cependant, un examen plus impartial nuance fortement ces critiques, comme le résume très bien Melclalex sur son blog. Si certains soulignent à raison son autoritarisme et les conditions pas toujours parfaitement démocratiques des campagnes électorales au Vénézuela, l’ancien président Jimmy Carter a jugé que « le processus électoral (y) était le meilleur du monde et celui des Etats Unis probablement un des pires ! ».
Il ne faut pas oublier que les Vénézueliens ont souvent voté sous sa présidence Chavez et que personne n’a sérieusement remis en question les résultats en faveur de l’ancien président. Qui plus est, quand il a perdu, il l’a accepté, ce qui ridiculise ceux qui lui font un procès en dictature. Mais c’est surtout le bilan social du chavisme qui est positif. En effet, sous son mandat, l’alphabétisation a progressé, la pauvreté a été divisée par deux, l’accès au soin et à l’éducation s’est développé.
Bien sûr, cela a été rendu possible par l’immense manne pétrolière, mais au moins cette manne a profité à la grande majorité, ce qui est loin d’être toujours le cas dans les pays qui ont de grandes richesses naturelles. L’indice de Gini est passé 0,46 à 0,39, signe d’une baisse des inégalités peu commune de nos jours. Alors, bien sûr, on peut pointer le niveau élevé de violence, l’inflation ou l’anémie de l’économie privée et de l’agriculture, qui fait que le pays dépend des importations pour se nourrir. Néanmoins, au global, le bilan des 14 années de chavisme pour le pays est globalement positif.
Un message pour l’Europe
Plus encore, comme je l’avais souligné en octobre après sa réélection, l’expérience Chavez parle à notre vieille Europe. Comme l’Amérique du Sud dans les années 1980 et 1990, notre continent est aujourd’hui soumis à des programmes austéritaires qui provoquent une immense régression sociale, qu’acceptent de facto les grands partis de gauche comme de droite. L’expérience du Vénézuela, comme de nombreux autres pays d’Amérique du Sud, montre qu’il n’y a aucune fatalité.
Ce que le Vénézuela, l’Argentine, mais aussi le Brésil ou l’Equateur montrent, c’est qu’il est possible de sortir de l’impasse dans laquelle les dirigeants ont mis les peuples, qu’il suffit d’élire de nouveaux dirigeants, potentiellement issus de nouveaux partis, pour remettre la politique du gouvernement dans le sens de l’intérêt général, en refusant les dogmes néolibéraux. Et comme ce sont les programmes austéritaires absurdes du FMI qui ont provoqué cette prise de conscience, il y a fort à parier que les conditions d’un printemps démocratique européen se rassemblent aujourd’hui.
En cela, comme le souligne Raquel Garrido dans Ragemag, l’expérience chaviste a été profondément démocratique : un changement fort de direction politique, voulu et soutenu par le peuple, tout en respectant les principes démocratiques. Il est parfaitement possible de remettre la politique dans le sens de l’intérêt général, de donner la priorité aux hommes sur la finance et les multinationales. C’est ce qu’a montré Hugo Chavez au pouvoir, même si cela n’a pas été sans réelles limites.
Pour tout cela, même si pour moi, Lula reste bien plus un modèle que le défunt président vénézuélien, je tiens à rendre un hommage à Hugo Chavez, un homme qui avait le bien commun comme boussole et qui nous envoie le message qu’il est parfaitement possible de changer, démocratiquement.

à 07:55

 

 


Mon commentaire: Et 2 commentaires tout à fait intéressants sur le bolg de L Pinsolle: 

Chavez était quand même nettement plus utile que son prédécesseur, on peut par contre s'interroger sur ses relations avec l'Iran ou la Libye.

Pendant ce temps, quelques centaines de millions d'Euros pour le contrôle urbain :

L’armée française, se prépare à la guerre des cités, et a construit spécialement dans ce but à Sissonne, dans l’Aisne, une cité fantôme (centre d’entraînement aux actions en zone urbaine – Cenzub) comparable à une ville de 5000 habitants, pour y entraîner ses soldats. Le budget de ce programme de guérilla des banlieues, nommé « Scorpion » (sic), est de… 400 millions d’euros par an pendant 10 ans, rien que ça.

https://pagedesuie.wordpress.com/2013/03/03/nos-gouvernements-se-preparent-a-nous-combattre/

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Réponses
  • Bonjour Olaf,

    Je vais essayer de repondre à vos deux questions:
    Relation Iran/Chavez: Tout comme le président Ahmadinejad, Hugo Chaves se battait contre l'empire americiano/sioniste et contre l'oligarchie financiere. Le president iranien est egalement (tout comme Bachard el Assad) à l'instar d' Hugo Chavez soutenu par la tres grande majorité de son peuple et n a jamais dit vouloir detruire Israel (ce sont les "fous" qui dirigent Israel actuellement qui le font croire). Pour s'en convaincre il suffit de ré écouter la version originale de ce discours ou il dit qu'Israel (tout comme la plupart des pays) n'est, au regard de l'univers, qu'un moment de l'histoire humaine.
    Concernant la Lybie (pays que j ai connu du temps de feu colonel Kadhafi)c'est un peu la même chose avec cette petite difference que Khadaphi voulait en plus creer le Dinar Or pour en faire LA momaie sub - saharienne et ainsi liberer les peuples de la tutelle du dollars. C est ceci qui lui a couté la vie, le reste n etant que l arbre qui cachait la foret.
    En consequence tous ces présidents etaient peu ou prou sur la même longueur d'onde qu' "El Comandante"

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