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14 juin 2013

La banque Reyl s'occupait (bien) des politiques français

Sur EUROPE 1

 

Par Marie-Laure Combes et Walid Berrissoul

Publié le 14 juin 2013 à 08h00 Mis à jour le 14 juin 2013 à 08h38

La banque Reyl s'occupait (bien) des politiques français

Ce document de la banque Reyl daté de 2008 confirme les dires du banquier. © EUROPE 1

EXCLU E1 - Un document confirme les propos du banquier suisse prêt à dévoiler les noms de politiques fraudeurs.

Le document. Le plus calmement du monde, il a porté une accusation très symbolique en ces temps marqués par l'affaire Cahuzac. Auditionné jeudi à huis-clos par le député socialiste Yann Galut, rapporteur du projet de loi de lutte contre la fraude fiscale, Pierre Condamin-Gerbier, ex-associé de la banque Reyl à Genève, a réaffirmé détenir une liste de personnalités politiques françaises détenant un compte en Suisse. Une liste "d'une quinzaine de noms d'élus, dont d'anciens et d'actuels ministres" qu'il est prêt à dévoiler mais au "bon moment". Europe 1 a eu accès en exclusivité au compte-rendu d'une réunion dans un cabinet d'avocats parisiens de la banque Reyl daté de 2008 et signé de la main de Pierre Condamin-Gerbier qui confirme ce qu'avance le banquier.

>> Lire aussi : Reyl, la banque de l'affaire Cahuzac

Personnalité Exposée Politiquement. Dans ce document à en-tête de la banque suisse, on peut lire les modalités d'une transaction entre un homme politique français et un homme d'affaires. Ainsi, figure la mention PEP, trois lettres qui signifient : Personnalité Exposée Politiquement.

Deux amis de longue date. Les deux clients sont ensuite brièvement présentés. Avec d'un côté, "un acteur important de la communauté politique française" et de l'autre coté, un homme d'affaires. Il est également précisé que les deux hommes sont amis de longue date.

23 millions d’euros à déplacer… Plus bas le motif de la transaction est écrit noir sur blanc. Cet homme politique, dont le nom est volontairement remplacé par un autre, souhaite transférer de l'argent depuis ses comptes personnels chez HSBC en Suisse sur ceux de l'homme d'affaires. La somme est colossale : plus de 23 millions d'euros.

La banque Reyl s'occupait (bien) des politiques français

© EUROPE 1

… à travers des trusts. Le document précise également un détail qui révèle toute l'opacité de l'opération : la transaction doit se faire au travers de plusieurs trusts - un montage occulte, faits d'intermédiaires, dont le but est précisément de brouiller les pistes pour échapper au fisc.

La liste HSBC dans la ligne de mire. Ultime détail, le document est daté de mars 2008. Or, c'est précisément à cette période que court une rumeur insistante sur la place de Genève : une liste de milliers d'exilés fiscaux, tous clients de la banque HSBC, est sur le point d'être dévoilée. Tout laisse donc à penser que cet homme politique a voulu disparaître de cette fameuse liste de la banque HSBC dont il était client en Suisse, et abriter discrètement ses 23 millions d'euros sur les comptes de son ami richissime.

Un faux nom, mais une vraie tendance. Le document ne donne aucun indice sur l'identité de cet homme politique. Le nom qui figure n'est pas le sien. Et ni sa tendance politique, ni son âge, ni ses fonctions ne sont mentionnés.

Cela révèle en revanche que Jérôme Cahuzac n'est bien pas le seul homme politique français à avoir eu des comptes non déclarés en Suisse. Le document révèle aussi toute l'opacité des pratiques de la banque Reyl.

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Commentaires
J
On peut dire aussi "plus le temps passe et plus des moutons deviennent enragés"...
Répondre
A
Plus le temps passe et plus on se rend compte qu'on ne peut plus faire confiance à nos politiques. Tout cela fait un peu perdre espoir...
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