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14 juin 2013

Grèce: grève et résistance après la fermeture de la télévision publique ERT

 Sur HUFFPOST

 Le HuffPost/AFP  |  Publication:   |  Mis à jour: 13/06/2013 12h41 CEST

INTERNATIONAL - En moins de 24 heures, ces images auront fait le tour du monde:

 


Les dernières minutes de la télévision publique... par francetvinfo

 

Jeudi, deux jours après la fermeture de la télévision publique ERT, c'est la résistance qui s'organise désormais en Grèce.

Les employés, qui occupent en nombre les locaux, ont trouvé la parade et passent désormais -entre autres- par Internet pour continuer à diffuser leurs programmes.


Télé publique grecque : la résistance s'organise par ITELE

 

Le pays, lui, tourne au ralenti jeudi, des milliers de salariés du privé et du public ainsi que de nombreux citoyens répondant à l'appel à la grève générale lancé par les deux principaux syndicats privé et public, GSEE et ADEDY. Les transports en commun à Athènes et les administrations étaient les plus touchés avec ce mouvement.

Tôt dans la matinée, ils affluaient devant le siège de l'ERT dans la banlieue nord d'Athènes pour dénoncer les 2700 licenciements brutaux dans le secteur public. "C'est Samaras qui doit être licencié, non les employés de la ERT", proclamait notamment une autre banderole. Exprimant un sentiment général, Olga Papaïossif , 41 ans, employée de maternelle lançait: "Samaras doit arrêter (...) Ils veulent brader tout en Grèce, la télévision, l'eau, tout (...) et partout en Europe aussi".

grece athenes ert

Solidaires, les journalistes de l'audiovisuel étaient eux aussi en grève, aucun bulletin d'information n'étant diffusé jeudi. Seuls les quotidiens ont parus mais ne paraîtront pas vendredi, les journalistes de la presse quotidienne ayant décidé une grève de 24 heures à partir de jeudi matin.

Une réouverture fin août ?

Antonis Samaras, dont le parti de droite Nouvelle-Démocratie est le seul de la coalition gouvernementale à soutenir la fermeture de l'audiovisuel public a défendu sa décision en qualifiant l'ERT de "foyer de privilèges, d'opacité et de gaspillage". Son porte-parole Simos Kédikoglou a détaillé un projet de loi prévoyant la création d'"une nouvelle radio, internet et télévision grecque", Nerit S.A., qui devrait commencer à fonctionner d'ici fin août, avec 1200 employés.

Mais les deux partenaires gouvernementaux, les socialistes du Pasok et de la gauche modérée Dimar, opposés à la fermeture de l'ERT -tout en soulignant la nécessité de sa restructuration-, ont appelé Samaras à une réunion "tripartite" pour trouver une solution.

Le leader socialiste Evangélos Vénizélos a déploré "une ambiance de crise politique" et appelé Antonis Samaras, "à sauvegarder l'unité et l'avenir du gouvernement" de coalition, formé il y a près d'un an après les législatives de juin 2012. La presse se faisait l'écho de ce climat de désaccord au sein du gouvernement, qui pourrait déboucher sur une crise politique.

"Des acrobaties dangereuses (...), comment l'épouvantail des élections apparaît dans l'écran noir de l'ERT", titrait Ta Néa (centre-gauche), premier tirage du pays. "L'ERT provoque des remous au sein de la coalition gouvernementale", titrait le quotidien financier Naftémporiki tandis qu'Eleftheros Typos (droite) affirmait que Samaras "était déterminé à changer le modèle du service public".

Dans toute l'Europe, plusieurs organisations professionnelles des médias ont condamné cette décision, tandis que l'embarras était perceptible du côté des partenaires européens. La Commission européenne a dit elle prendre note de cette fermeture en rappelant la "place essentielle dans la démocratie européenne" de la télévision publique.

 

Réactions politiques en France

"C'est une tragédie pour la démocratie", a estimé jeudi Aurélie Filippetti interrogée par France Inter. "Ce n'est absolument pas acceptable dans une grande démocratie de voir ainsi une télévision publique fermer d'une manière aussi brutale, ce symbole est terrible", a réagi la ministre de la Culture.

"C'est le symbole d'une dérive de certains prenant prétexte de l'austérité, de la crise économique, et on sait que la Grèce est durement frappée, mais au sein du gouvernement grec tout le monde n'est pas d'accord", a ajouté la ministre, soulignant que "certains arrivent ainsi à prendre des mesures qui sont contraires à toutes nos valeurs".

Jean-François Copé a lui appelé à "arrêter la démagogie" consistant, selon lui, à mettre en accusation l'Union européenne dans les malheurs de la Grèce. Interrogé par BFM-TV et RMC sur la fermeture brutale par Athènes du service public de radio-télévision, le président de l'UMP a jugé "très difficile de se prononcer sur cette question". "Ce n'est pas l'Europe qui impose, il faut arrêter la démagogie", a-t-il martelé.

Ce qui contraint la Grèce, ce sont "les faits. Quand vous avez un pays qui, pendant des années, n'a pas contrôlé ses comptes publics, a dépensé sans compter" et "n'a plus les moyens de financer, quelle est l'autre solution si ce n'est de faire des économies gigantesques?". "C'est une énorme démagogie de dire que c'est Bruxelles", a insisté le député-maire de Meaux.


À LIRE AUSSI :
» Grève générale en Grèce après la fermeture de l'ERT
» La TV publique de Grèce a cessé d'émettre, sur ordre d'Athènes
» Athènes annonce un projet de loi réorganisant l'audiovisuel public

 

 

Mon commentaire: ... et assez étonnant, sauf pour ceux qui ont déjà été surpris de certaines positions de Quatremer et ont une idée un peu moins floue du personnage: il semble approuver! Membre désormais incontestable des    "Nouveau chiens de garde" asservis aux "banksters " et à leurs  valets  - dirigeants politiques  - qui tiennent les rênes d'une certaine politique, en tentant de poursuivre et amplifier les mesures néolibérales qui vampirisent les ressources des Etats: or, uranium, gaz, pétrole, etc...

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