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24 octobre 2015

Venezuela : Mediamensonges

Richard Moya

23 octobre 2015

Comme de coutume, le Venezuela continue à être calomnié par les médias d´opposition du pays et du monde entier qui alimentent une propagande contre le pays afin de faire croire à la communauté internationale que la terre de Bolivar, son libérateur, est administrée par un groupe de personnalités incompétentes. Ces affirmations publiées par certains médias d´opposition sont totalement fausses et nous pouvons affirmer que la communauté mondiale est l´objet d’une violence médiatique.

Pour comprendre cette violence médiatique, il est nécessaire d´analyser les moyens de domination utilisés par le pouvoir socioéconomique du capitalisme aux mains d’un groupe de magnats qui, par un système de monopoles, tente d´annexer les moyens de production et ne se préoccupe que de replacer ses bénéfices sans aucune considération sociale.

La guerre contre l´administration du président Nicolas Maduro n´est pas arrivée à ses fins, mais le peuple vénézuélien souffre de ses conséquences. Les capitalistes et les acteurs politiques d´opposition tentent d´obtenir le pouvoir au Venezuela parce qu’ils pourraient ainsi manipuler l´environnement social au bénéfice d´une minorité. Ces acteurs politiques, opposés au processus révolutionnaire, génèrent de nombreuses polémiques aux niveaux national et international contre la politique menée pour opérer des changements décisifs : changement de la constitution et caractère politique du pays, démocratie participative et socialisme. Sur le plan international, cette situation a heurté les vieux schémas de démocratie représentative qui se vivent dans d´autres nations.

Le Venezuela est actuellement sur la sellette et le pays a été mis en question, attaqué, et disqualifié parmi le monde politique international, surtout par les Etats-Unis et certains organismes multilatéraux établis dans d´autres pays, fondés pour accomplir une mission mais qui n’exercent plus qu’une fonction. Et maintenant, beaucoup de ces organismes internationaux discréditent des gouvernements légitimement constitués. L´extorsion internationale a été une partie des pratiques de certains représentants de ces institutions telle la OEA, Organisation des Etats Américains, dont le secrétaire général est au service des intérêts des Etats-Unis et non des peuples sud-américains. Le Venezuela s´est donc trouvé face à la nécessité de créer de nouvelles organisations ayant une autorité inter territoriale latino-américaine afin de prévenir l’aggravation des conditions de vie des citoyens sudaméricains.

Parmi la création des nouvelles organisations, nous pouvons citer la UNASUR, l´Union des Nations Sud-américaines, laquelle assume le défi d´éliminer l´inégalité socio-économique, de parvenir à l´inclusion sociale, d’augmenter la participation des citoyens, de fortifier la démocratie et de réduire les asymétries existantes tout en assurant sa souveraineté et son indépendance face aux Etats-Unis.

Bien que ses 21 objectifs spécifiques nous décrivent mieux sa mission et sa vision, un autre organisme créé pour fortifier l´économie ando-américaine est la CELAC, Communauté des Etats Latino-américains et des Caraïbes. Le principal objectif de cette organisation est l´intégration de l´économie latino-américaine qui actuellement vit une importante croissance due à son marché interne, à l´exportation de ses matières premières et à la fusion de ses biens et services. Il faut souligner que ces institutions ne souffrent d´aucun type de tutelles externes qui puissent orienter leurs lignes d´action comme cela est le cas par exemple de l’ONU, Organisation des Nations Unies. Relevons que son secrétaire général, Ban Ki-Moon, ferme actuellement les yeux et ne questionne ni ne signale au président des Etats-Unis Barack Obama les actes d´ingérences contre la Syrie. C’est le cas aussi de la OEA, dont l’ex secrétaire général José Miguel Insulsa et l’actuel secrétaire général Luis Almagro émettent des déclarations contre le Venezuela et d´autres nations latino-américaines, s’indignant de leur désir d’émancipation et de leur résistance à l’ingérence. Les représentants de la OEA formulent en effet des déclarations en faveur de l´ingérence impérialiste, tout comme d´autres organisations internationales importantes comme l’OTAN, Organisation du Traité de l´Atlantique Nord, qui compte un long historique d´agressions militaires, invasions, crimes, coups d´Etats, appui au fascisme et autres interventions violant le droit international. Une autre organisation encore s´ajoute à cette liste : l’ UE, Union Européenne. La Chancelière allemande Angela Merkel, à l´unisson avec la directrice du FMI, Fonds Monétaire International, Christine Lagarde établissent les quotas de paiement aux nations européennes concernant des dettes externes impayables qui génèrent des revenus économiques uniquement aux arques du FMI pour de supposés sauvetages économiques des peuples espagnol, grec, portugais et autres de ce continent.

Autre institution qui n´est pas en reste : la CIDH, Cour Interaméricaine des Droits Humains, qui soit dit au passage ne défend plus les droits humains comme le démontrent ses déclarations, notamment lors du “Caracazo” (révolte populaire à Caracas ayant fait plusieurs milliers de morts). La CIDH n´est pas intervenue non plus face au coup d´Etat du 11 avril 2002 et la DIDH et l’OEA acceptèrent la violation des droits humains au Venezuela lors de ces évènements. Et le Prix Nobel de la Paix a été attribué à Barack Obama qui bombarde des nations et augmente le volume de ses troupes en Afghanistan.

Le gouvernement Obama traite l´Iran comme une menace à cause de son programme d´enrichissement d´uranium, mais n´exerce aucune pression sur d´autre nations nucléaires comme l´Inde, le Pakistan ou Israël. En même temps les Etats-Unis se présentent, grâce aux “médias d´information”, comme le pays qui lutte pour les droits humains des autres nations, qui ne le leur ont rien demandé, laissant ces nations dans un chaos économique, social et politique, servant les intérêts de l´empire états-unien.

J´insiste et j’appuie le discours du Président Hugo Chavez à l’ONU le 20 septembre 2006 lorsqu´il déclara que “le système des Nations Unies qui est né à la suite de la deuxième Guerre Mondiale a fait faillite et ne sert plus (…) Le Venezuela propose que nous refondions les Nations Unies, refondions ces organismes qui ont perdu leur objectif de servir les peuples et non les intérêts de minorités”. Je partage l´idée que ces institutions doivent être refondées et reprendre l´orientation pour laquelle elles furent créées. Il est urgent que l´ingérence de certaines nations soit à l´ordre du jour afin de démontrer que ces organismes multinationaux sont des écrans et ne sont en aucun cas au service des moins protégés pour résoudre leurs attentes. Définitivement, la pratique de la politique internationale a besoin d´une table ronde.

Source : Le Journal de Notre Amérique n°7, octobre 2015 , sur INVESTIG'ACTION

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