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13 mars 2017

La gauche et l’escalier

 

La gauche et l’escalier

– Où est la gauche française, ma brave dame ? – Comme d’habitude : dans l’escalier. – Dans l’esprit d’escalier ? – Ah ça, non ! la gauche n’a plus d’esprit en France. En revanche, elle a un escalier.

Il y a tellement de gauches qu’on ne sait plus où donner des claques !

La première gauche, c’est indubitablement Caïn, jaloux du succès agronomique de son frère. Tout y est déjà : envie à l’égard de ceux qui réussissent, suspicion quant aux résultats, meurtre. Depuis toujours et jusqu’alors, la gauche est mue par ces trois pulsions : dégommer les talentueux, jeter l’opprobre sur leurs manières, éliminer ceux qui persistent à ne pas rater.

Mais ce petit jeu obscène s’est trouvé compliqué du fait de la démocratie. Cette horreur nécessaire. Sans elle, les chances de la gauche, éternelle râleuse, dénonciatrice, émeutière, lyncheuse, d’accéder au pouvoir seraient nulles. Elle s’en est servie pour y parvenir, montrant parfois de réelles aptitudes à réformer, mais jamais, en France en tout cas, à gouverner. Les périodes de pouvoir de gauche se soldant invariablement par des caisses vides, des espoirs déçus, des effets de balancier préjudiciables (engouement pour Le Pen, Juppé, Sarkozy), des surenchères soviétisantes (Mélenchon, Montebourg…). Comme si, une fois qu’elle avait failli, ce qui ne manque pas de se produire, la gauche suscitait un désir de revenir à « avant elle ».

Elle quitte alors le pouvoir, incriminant pêle-mêle l’argent, les médias, les sangliers, la météo et bien d’autres maléfices contre lesquels ses pattes de lapin, fer à cheval, trèfles à quatre feuilles n’ont pas fonctionné. Pourtant, elle les aura agités, exhibés, invoqués, dans une addiction religieuse à ses mantras, qu’elle passe son temps à dénoncer chez autrui. La gauche est plus une religion – on ose presque écrire une secte – qu’une politique. Avec de puissants gourous qui tiennent le haut du pavé dans la presse, l’université, l’édition, la magistrature, l’inspection des divers ministères à commencer par l’Education, le Travail…

Comme des Savonarole, elle excelle à dénoncer. Comme des Fouquier-Tinville, à condamner. Des Madoff, à promettre. Mais là où elle se montre sous son vrai jour, le petit matin blême qui succède à ses grands soirs, c’est lorsqu’elle s’occupe des pauvres.

Ah! les pauvres! Son horizon, son peuple, sa pitance ! Elle les fabrique tant elle les aime. Avant des les abandonner ayant trouvé plus pauvres qu’eux. Ainsi des ouvriers, lâchés au profit des immigrés, lesquels seront délaissés car les migrants sont arrivés. Et après eux ? Les chats errants, les chiens perdus, les rats d’égout ? S’il se trouve un collectif, un groupuscule, un militant qui plaint les rats, on les prendra en pitié, on euthanasiera les chats qui les coursent, puis les chiens qui chassent le matou. Chats et chiens qu’on avait tant bercés de promesses de gamelles pleines ! Ensuite, on naturalisera les rats, dont on attend reconnaissance au point de voter rose comme leur queue.

C’est l’escalier de la démocratie, selon cette gauche clientéliste en diable : d’abord on séduit, ils votent, puis on abandonne au profit de ceux d’en dessous. Un SDF meurt-il ? On s’en soucie comme d’une guigne, car arrivent derrière lui des plus pauvres encore, pourvu qu’ils votent bien par la suite.

Et les déçus n’ont qu’à bien se tenir ? D’abord ils votent, ensuite ils vivotent. Leurs gourous d’hier ont trouvé de nouveaux gogos qui les suivront, espèrent-ils jusqu’à l’isoloir. La gauche n’a pas d’autre projet que de se créer des obligés. Puis elle trouve des niches, de plus en plus microscopiques (gays en mal de trousseau, mauvais élèves jaloux de ceux qui travaillent, dealers heureusement issus de familles défavorisées…) et tourne le dos à ceux qui avaient, les malheureux, espéré qu’elle les prendrait en charge.

La gauche a de la tendresse momentanée pour ceux qui délinquent, trichent, fraudent, avec l’excuse mitée de venir de la misère et de tout faire pour que d’autres y basculent. La gauche aime la misère, c’est son fumier, sa came, son surmatelas.

Elle porte la soupe aux rats dans l’espoir qu’ils mordront les riches, les bien portants, les bosseurs, les gentils. La gauche n’aime pas les gentils. Le socialisme, cette petite sœur hargneuse en col claudine du léninisme assassin, a le goût du sang dans son ADN. Empêcher ceux qui lui sont hostiles de parler (voir l’abjecte Loi « égalité citoyenneté ») n’est que le premier pas vers son véritable objet : les supprimer. La gauche a le goulag dans le sang. Un goulag médiatique d’abord.

La gauche française balaie l’escalier en commençant par le haut, comme il se doit. Mais ceux qui tombent d’une marche sont voués à la vindicte. Car ils ont été. Riches, assurés, employés, remboursés etc.

Malheur à ceux qui ont possédé, fût-ce un lopin, une masure, un espoir. Ils seront dépossédés, car cette gauche d’estrade, de congrès, de clientèle, d’insoumission jalouse, n’a de cesse de tromper les pauvres en leur faisant croire qu’elle veut les sortir de la pauvreté.

Alors qu’elle ne sait qu’y faire choir ceux qui y avaient échappé.

 

SOURCE : http://www.tak.fr/la-gauche-et-lescalier/

 

*

Et un des commentaires : "corsé" lui aussi

Patrick 30 novembre 2016 (00:45)

@ René de Sévérac
Je dirais plutôt que la gauche est un mauvais plagiat du christianisme. Un christianisme sans Christ, complètement dévoyé et perverti, elle a rendu folle des idées chrétiennes. Comme le diable : le mal n’est pas le contraire du bien mais sa perversion.
Jésus a dit : « aime ton prochain comme toi-même ». La gauche dit : » aime l’Autre (surtout s’il est issu de) plus que toi-même ».
Le christianisme (tout comme le judaïsme) nous incite à nous repentir pour nos péchés. La gauche nous intime de battre la coulpe éternellement pour des péchés que nous n’avons pas commis.
La gauche a son clergé, ses prêtres, hors d’elle point de salut. Ceux qui n’en sont pas sont des réacs, des homophobes, des islamophobes, des salauds et j’en passe.
J’espère qu’elle sera battue à plate couture, et définitivement. Et que celui qui arrivera au pouvoir remettre de l’ordre dans la maison France, qu’il rétablira l’autorité, la liberté de parole et d’action, choses que la gauche nous interdit peu à peu dans son stalinisme soft qui finira par devenir hard si on ne l’arrête pas dans sa course folle.

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