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14 mars 2017

SOS… Suite - Quelles pourraient être les tactiques de l’oligarchie pour résoudre le problème qu’elle s’est elle-même créé

 

 

SOS… Suite

 

J’essaie d’imaginer quelles pourraient être les tactiques de l’oligarchie pour résoudre le problème qu’elle s’est elle-même créé : empêcher Marine Le Pen d’accéder au second tour de la présidentielle.

 

Perte de contrôle

Dans un article précédent, j’ai évoqué la perte de contrôle de l’oligarchie sur le pilotage de l’élection présidentielle en France. Le plan initial, confirmé par les temps d’antenne respectifs des candidats dans les médias dominants, un duel Macron-Le Pen au second tour, peut tourner à l’avantage de Le Pen tant le candidat Macron est inconsistant. Pour le coup, l’épouvantail FN se retourne contre ses créateurs. Il fait de moins en moins peur au peuple français mais se met à faire peur à ceux qui l’ont promu grâce à une présence régulière et importante dans les médias dominants, ainsi que les comptages du CSA l’attestent. Du coup, l’oligarchie doit revoir ses plans, et cela en boucle très courte, quitte à risquer un phénomène de résonance.

Le parlement européen a déjà levé l’immunité parlementaire de Marine Le Pen ainsi que je l’ai évoqué dans mon précédent article. De quelles munitions l’oligarchie dispose-t-elle encore ? Quelle tactique peut-elle mener pour éviter que Marine Le Pen se retrouve au second tour ? Il lui faut affaiblir Marine Le Pen en même temps que tenter de rehausser ses concurrents afin que deux d’entre eux jouent la finale.

Des « petits » candidats appelés à la rescousse

Affaiblir Marine Le Pen, cela peut-être fait en l’attaquant de front grâce aux « petits » candidats qui pour une fois seraient utiles à l’oligarchie, à court terme, car sur le long terme cette tactique se retournera contre le « système ». L’idée pourrait être de la mettre en concurrence avec des candidats qui prônent la sortie de l’Union européenne et qui sont mieux outillés conceptuellement qu’elle. Un contre-feu en quelques sortes. Cela pourrait se faire par un traitement médiatique malin de François Asselineau qui ne rêve que de débattre avec elle pour démonter ses positions et démontrer qu’elle n’est pas réellement disposée à faire sortir la France de l’UE. En parallèle, cela passerait par la promotion de Nicolas Dupont-Aignan afin d’éroder l’électorat de Marine Le Pen et avec un traitement médiatique malin de Jacques Cheminade. À l’heure où j’écris, il a obtenu 397 parrainages en date du 10 mars ; le nouveau décompte sera publié ce soir par le Conseil constitutionnel. Jacques Cheminade veut lui aussi faire sortir la France de l’UE, de l’euro et de l’OTAN, mais avec une analyse un peu plus profonde de la situation que celle de François Asselineau car il remonte aux causes de ce système, à savoir la finance internationale. À cet égard, il avait annoncé dès 1995 le krach qui a commencé en 2007 et qui n’est pas fini.

Les derniers avatars de la « gauche »

Tenter de rehausser les concurrents du FN va s’avérer très difficile tant ils se sont décrédibilisés et entre-tués les uns les autres. Pour ma part, je ne vois guère de tactique autre que réunir Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon sous une même bannière mais je manque sans doute d’imagination. À l’heure où j’écris, Jean-Luc Mélenchon dispose de 432 parrainages en date du 10 mars. Deux possibilités se présentent donc : premièrement que JLM n’obtienne pas 500 parrainages, deuxièmement qu’il les obtiennent et qu’il se rallie plus tard à Hamon au nom de la responsabilité républicaine face à la montée de la peste brune, la main sur le cœur, une larme à l’œil et le regard au loin sur la ligne bleue des Vosges. La première option serait la meilleure pour lui car il pourrait jouer sur le registre de la victimisation, la seconde serait plus difficile à assumer car il devrait assumer une capitulation, et se soumettre quand on est la France insoumise, ça fait mauvais genre.

Toutes ces hypothèses ne sont que supputations. Il pourrait tout simplement ne rien se passer. La boucle courte en résonance sur elle-même pourrait ne déboucher que sur un électro-encéphalogramme plat, le mouvement brownien se perdre dans la vide quantique. Nous verrons bien. Pour ma part, je vais guetter les prochaines évolution de cette campagne à l’aune de cette hypothèse.

La fin de ce système

Quoi qu’il en soit, nous allons avoir dans cette élection plus de candidats favorables au retour à la souveraineté du peuple français que de candidats soumis à l’Union européenne. La conséquence la plus encourageante de cette situation est que les lignes vont bouger radicalement. Les médias n’arriveront pas à cristalliser le débat sur ce clivage gauche-droite qui n’est plus qu’un trompe-l’œil. Les vraies questions vont enfin émerger et le clivage nouveau apparaît déjà : rétablir la démocratie en France, c’est-à-dire le peuple souverain ou alors rester soumis à la dictature de l’Union européenne ? C’est une première dans une élection présidentielle française. Il est bien temps car de toutes façons, l’Union européenne ne passera pas le prochain quinquennat et la prochaine personne de l’Élysée devra « gérer » le retour à l’indépendance nationale.

Régis Chamagne

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