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25 janvier 2009

Barack Obama défend son approche "bipartisane" LE MONDE

Barack Obama défend son approche "bipartisane"      

      LE MONDE    

Trois jours après l'investiture, quelques nuages ont commencé à se former au-dessus de la présidence du démocrate Barack Obama. La politique reprend ses droits. Le président, qui ne ménage pas ses efforts pour amadouer les républicains, a reçu à la Maison Blanche les dirigeants du Congrès - majorité et opposition - pour les convaincre d'adopter au plus vite son plan de relance d'un montant de 825 milliards de dollars (635 milliards d'euros).

Les républicains rechignent. Ils trouvent que le plan est trop ambitieux et s'inquiètent d'une intervention aussi massive du gouvernement dans l'économie. "Le gouvernement ne peut pas résoudre ce problème, a dit le chef de file de la minorité, John Boehner. Nous empruntons cet argent à nos enfants." Les républicains préféreraient des réductions d'impôt plus significatives et doutent que les investissements tels qu'ils sont prévus puissent avoir des répercussions immédiates sur l'emploi. Ils reprochent aussi aux démocrates de ne pas les avoir suffisamment associés aux discussions. Ce à quoi les intéressés répondent, comme l'a fait, vendredi 23 janvier, Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre, que les démocrates ont "tout de même gagné l'élection".

Barack Obama espère obtenir le consensus le plus large possible et un vote avant le 16 février. Il a déjà inclus dans le plan des réductions d'impôt (275 milliards de dollars) en espérant attirer le soutien des républicains. Cela lui a valu les critiques de l'aile gauche démocrate : les réductions d'impôt ont peu de chance, en temps de crise, de relancer la croissance. "Est-ce qu'il croit que son appel en faveur du bipartisme va changer un seul vote ?, grogne Markos Moulitsas, l'un des animateurs de l'aile progressiste. Les républicains savent bien que, si le plan réussit, ce sera porté au crédit de Barack Obama, et s'il échoue, tous ceux qui l'ont voté en feront les frais."

Le projet de loi sur le "rétablissement et le réinvestissement américain" prévoit d'allouer 40 milliards de dollars pour la construction d'autoroutes, 10 milliards pour les transports en commun, 32 milliards pour adapter le réseau électrique aux énergies renouvelables, 6 milliards pour les logements sociaux, 41 milliards pour la rénovation des écoles, 43 milliards pour allonger la durée des allocations chômage, etc.

M. Obama espère qu'il contribuera à "créer ou sauvegarder" 3 millions d'emplois. Selon un sondage CNN rendu public à quelques jours de l'investiture du 20 janvier, 58 % des Américains sont favorables à ce que le gouvernement finance de grands travaux pour créer des emplois. Si l'on inclut des réductions d'impôt, le taux d'approbation monte à 71 %.

Barack Obama s'est déclaré confiant sur le vote du plan de relance avant les vacances d'hiver du Congrès, le 13 février. Pour faire pression sur les élus, il entend mobiliser sa base, l'armée des partisans qui l'ont amené au pouvoir. Depuis le 21 janvier, il a créé une nouvelle plate-forme, Organizing for America, dont il a confié la direction à David Plouffe, son ancien directeur de campagne. L'organisation compte une liste de 13 millions d'adresses électroniques, 4 millions de numéros de téléphone portable et 2 millions de bénévoles.

Les militants ne sont pas dupes de ce qui apparaît comme une machine à produire des idées venues de la base mais aussi pour la réélection du président Obama (en 2012), d'autant que l'intéressé a pris le contrôle du Parti démocrate. Howard Dean, qui le dirigeait, a été remercié et remplacé par un fidèle, le gouverneur de Virginie, Tim Kaine.

Corine Lesnes

                
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