Antilles: la vidéo qui met le feu aux poudres

      Un béké (créole blanc) a déclaré vouloir "préserver sa race" dans un documentaire diffusé sur Canal +. Depuis, ça s'enflamme...    

                              Dans la révolte qui secoue la Guadeloupe depuis 1 mois et la Martinique depuis une dizaine de jours, il y a des revendications économiques.

Mais il existe un aspect purement social qui n'est pas toujours abordé, celui de la relation entre patrons békés et salariés antillais.

La minorité békée descend d'esclavagistes du XVIIème siècle qui ont colonisé la Guadeloupe et la Martinique. Elle est en moyenne plus aisée que la population des 2 îles.
Et certains manifestants, en colère contre la "vie chère" font également étalage de leur opposition farouche aux békés.

Le feu aux poudres !

Lors d'une interview diffusée sur Canal +, Alain Huygues-Despointes, un entrepreneur béké de Martinique s'étonne de ne pas voir les historiens s'intéresser "aux bons côtés de l'esclavage", rapporte Le Monde.fr. Il affirme aussi vouloir "préserver sa race". Pourquoi? Parce qu'avec le métissage, les enfants d'une même famille peuvent avoir des couleurs et des cheveux différents (sic!).

Les flammes se sont propagées...

1. Le Préfet de Martinique a dû déménager. En effet, il habitait un logement appartement à la famille de l'entrepreneur en question depuis la destruction de son logement de fonction par la tempête Dean.
2. Yves Jégo a dénoncé les propos d'Alain Huygues-Despointes. Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer a déclaré: "On a des lois qui protègent et qui interdisent ce genre de choses dans la République". Avant d'expliquer que ces propos "montrent quel est le climat" aux Antilles.
3. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Fort-de-France pour "apologie de crime contre l'humanité et incitation à la haine raciale", d'après Le Parisien.
4. Alain Huygues-Despointes a dû présenter ses excuses. Il s'est défendu en expliquant que ses propos ont été sortis de leur contexte

... sous les cendres, le feu couve !

Le malaise persiste en Martinique -où s'est déroulée l'histoire- mais en Guadeloupe aussi où les manifestants ont plus que jamais décidé de faire entendre leur voix et faire accepter TOUTES leurs revendications, qu'elles soient salariales mais aussi sociales.        

   
   (Sources:             Le Monde.fr,             Nouvel Obs.com,             DomActu.com)

     

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Mon commentaire: Vidéo de l'émission documentaire "les derniers maîtres de la Martinique":   ICI