PS : et si il n'y avait pas de second tour ?
L'hypothèse d'un tour unique favoriserait François Hollande, selon les sondages. © REUTERS
L’hypothèse de supprimer le 2nd tour de la primaire, si un candidat fait plus de 44%, fait son chemin.
Plus qu’un scénario clairement envisagé, il s’agit d’un questionnement. Selon les informations d’Europe 1, on commence à parler dans les différents QG des candidats à la primaire socialiste de l’éventualité de supprimer le second tour.
Coût financier et politique du 2d tour
Les défenseurs de cette thèse arguent qu’au-delà d’un score de 43-44%, l’élection serait jouée. Avec une telle avance, il serait d’après eux difficile de justifier la tenue d’un second tour, qui a un fort coup financier, mais aussi politique. En effet, la campagne du second tour est souvent plus agressive, alors que le PS préfèrerait donner l’image du rassemblement.
Supprimer le second tour serait, si on en croit les sondages, profitable à François Hollande. Certaines voix aubrystes s’élèvent donc, d’après Europe 1, pour dénoncer une stratégie de déstabilisation, en phase avec l’argument du "vote utile" des hollandais.
Profiter à Hollande, ne pas trop affaiblir Aubry
Mais l’hypothèse de l’économie d’un second tour a ses adeptes également dans l’entourage de la maire de Lille. En effet, éviter un second tour, qui pourrait être plébiscitaire pour François Hollande, permettrait de ne pas trop affaiblir Martine Aubry. Elle pourrait alors, en cas d’échec à la primaire, revenir à la tête du Parti socialiste.
Gros écueil de ce plan, l’image de la rupture du scénario de la primaire, qui faisait figure jusque-là de modèle de démocratie. En attendant, les six candidats vont débattre une dernière fois mercredi, avant le premier tour du scrutin prévu dimanche.