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15 janvier 2015

D’où viens-tu, Charlie ?

Sur MEDIAPART

 

 

D’où viens-tu, Charlie ?

Avec l’assassinat des caricaturistes du journal satirique Charlie hebdo, la société française est devant un acte qui continue à la sidérer, malgré les jours qui passent. À l’heure où toutes les analystes se tournent vers l’islamisme radical et vers les tensions internationales de ces dernières années, il faut peut-être regarder plus loin, dans le passé, pour comprendre ce qui, dans notre patrimoine, dans notre identité, a été visé.

En fait une plongée dans l’histoire de la presse satirique montre dans quelle généalogie s’inscrivent les dessinateurs et les caricaturistes de Charlie hebdo. Elle dévoile quelle force de subversion peut avoir le crayon et aussi quels moyens les politiques, et notamment les régimes autoritaires, ont dû employer pour tenter de venir à bout de l’énergie de l’image couplée au rire. La caricature dans la tradition française a servi notamment le combat anticlérical au temps où la religion catholique était dominante et a puissamment contribué à l’établissement d’une république laïque, c’est-à-dire à ce qui réunit et nous permet de vivre ensemble, aujourd’hui, au-delà des différences confessionnelles et des opinions politiques.

Il faut se rappeler que si l’histoire de la presse satirique en France est ancienne, elle est née dans sa dimension moderne, politique et frondeuse telle que nous la connaissons encore aujourd’hui, lors de la Révolution de 1789. C’est bien sur la mise en place d’un espace public libre, où la représentation journalistique permet la représentation politique, et donc l’expression du jeu démocratique dans sa toute sa portée, que sont nés les ancêtres de Charlie Hebdo. L’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen libère la presse de toute censure : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux pour l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement ». Sur cette libération formidable des énergies médiatiques, des dizaines et des dizaines de journaux sont fondés à Paris dès l’automne de 1789, et parmi eux bien sûr des petits journaux contestataires, enflammés, engagés, dénonçant tantôt les forces conservatrices et contre-révolutionnaires, tantôt la légitimité des députés. Parmi ces titres les plus connus, sans doute Le Père Duchesne d’Hébert, au langage populaire et cru, ou encore L’Ami du peuple de Marat, journaliste et homme politique assassiné en 1793, et quantité de petites feuilles frondeuses et comiques de toutes obédiences. Pendant ses quarante premières années, la presse satirique utilise de manière très marginale le dessin, mais son impact n’en est pas moins profond sur la société française.

            Le premier empire va étroitement surveiller la presse et Napoléon à la fois réduira le nombre des journaux et surtout les réprimera grâce à une censure coûteuse et efficace. La presse satirique est étouffée dans l’œuf comme dans tous les régimes autoritaires car la démocratie d’un régime politique se mesure à ce qu’il autorise. Sous la Restauration, régime relativement conservateur mais plus libéral que l’Empire, commence à se développer une petite presse subversive, épigrammatique, très souvent condamnée aussi. Le Nain Jaune qui publie un dessin par mois, est le plus poursuivi et doit s’exiler en Belgique dès 1816. D’autres journaux satiriques (Le Figaro, Le Corsaire, Le Sylphe) vont sans doute, la plupart des historiens l’ont établi, contribuer par le climat  de résistance et le discours agressif qu’ils entretiennent à faire tomber le régime conservateur et très clérical de Charles X. Son successeur Louis-Philippe autorise en retour la complète liberté de la presse.

Au début des années 1830, va donc se développer une petite presse illustrée, inventive, décomplexée avec des titres comme La Caricature et Le Charivari, des dessinateurs comme Honoré Daumier, Gavarni, Traviès, Cham qui sont les ancêtres des Wolinski, Cabu, Tignous, Honoré, Charb. Ils inventent la mécanique du discours satirique périodique qui est fondée sur la redondance. Le Charivari parle « une langue toute nouvelle en France mais si adaptée au caractère national ». Ce sont des déformations récurrentes et elliptiques qui alimentent le rire. Louis-Philippe par exemple est simplement représenté par une poire, une paire de favoris ou un parapluie. La caricature périodique fonde une connivence qui se construit semaine après semaine, grâce une mécanique de la répétition mise en évidence par Henri Bergson dans son essai sur le rire. Elle repose sur une syntaxe narrative, sur des codes propres à des artistes ou à des journaux, sur des symboles plus ou moins collectifs, sur des types comme le Joseph Prudhomme d’Henri Monnier ou le Robert Macaire de Daumier. Ces caricaturistes ont un public connivent qui partage une culture de l’humour commune construite pendant des années. C’est pourquoi nous avons vu ces derniers jours tant de témoignages éplorés de personnes qui suivaient Cabu ou Wolinski depuis longtemps ou qui avaient grandi dans  la culture Charlie hebdo dans les années soixante-dix. Ils étaient un phénomène générationnel avant de devenir un symbole national.

DaumierDaumier

Rapidement la caricature apparaît au pouvoir comme une force subversive, comme un contre-pouvoir bien plus dangereux que la presse traditionnelle. Au début de la monarchie de juillet les caricaturistes sont régulièrement condamnés devant les tribunaux, ils passent des mois, voire des années en prison. En septembre 1832, un rédacteur du journal La Caricature fait un bilan sur un an : 23 procès, 7000 francs de frais et d’amende, treize mois de prison effective pour le directeur de la rédaction, Charles Philipon. Ils sont aussi la principale force de dénonciation des abus de la monarchie bourgeoise, les garde-fous de la démocratie et des droits de l’homme. Daumier en 1834 dénonce la manière atroce dont les émeutes ouvrières ont été réprimées à Lyon et à Paris. Rue Transnonain, la troupe massacre les habitants d’un immeuble. Daumier fige cette bavure dans un dessin célèbre, « Rue Transnonain, le 15 avril 1834 ». Le gouvernement fait saisir les épreuves et la pierre mais la gravure est passée à la postérité.

Rue Transnonain, le 15 avril 1834 Rue Transnonain, le 15 avril 1834 © Daumier

 

En 1835, un attentat perpétré par Fieschi contre le roi Louis-Philippe donne à  la monarchie bourgeoisie le prétexte pour museler non pas tant la presse que la presse satirique et notamment la caricature politique. Les images seront dorénavant sous le contrôle de la censure et les caricatures de presse vont être forcées d’abandonner la satire politique. La Caricature se saborde mais dans un ultime pied de nez, le 27 août 1835, elle publie le texte de la loi contre la presse en reproduisant certains articles grâce à des calligrammes en forme de poire, provocation ultime contre la figure répressive du roi. Jusqu’à la révolution de 1848, la caricature politique va être muselée au profit de la caricature sociale.

La révolution de 1848, avec notamment la création du Journal pour rire, va voir un renouveau de la presse satirique illustrée, décidément baromètre de l’état d’une démocratie. La presse satirique s’affaiblit d’ailleurs pendant les premiers temps autoritaires du Second Empire puis refleurit dans les dernières années plus libérales du régime. On voit surgir des grands journaux satiriques comme La Lune en 1865 et ses grands portraits-charges dessinés par André Gil. La Lune sera constamment inquiétée par le régime de Napoléon III qui, comme ses prédécesseurs, voit dans cette presse pour rire une constante menace pour le régime autoritaire. La Lune publie par exemple sur deux pages le 17 novembre 1867 un grand portrait de Rocambole, le héros-bandit des romans-fleuves de Ponson du Terrail… avec les traits de Napoléon III. Suspendu en décembre 1867, la Lune reparaît sous le titre de… L’Eclipse. Un autre épisode montre le pouvoir que prend la caricature. En 1868, André Gill lors d’un repas arrosé, décide de mettre à la une du prochain numéro de L’Eclipse un portrait de melon, un melon inoffensif mais pustuleux et sur pattes. Les convives lui donnent la légende. Ce sera « Monsieur X. » Dès le lendemain, des poursuites sont engagées contre le journal. On voit dans ce melon anodin des allusions improbables à la situation politique et un portrait de personnages connus. Finalement le pouvoir interdit le numéro de vente sur la voie publique « en raison de la publication d’un dessin obscène ».

Sous la Troisième République, la caricature politique continue à développer de plus en plus visiblement des tendances qui étaient déjà présentes mais atténuées au début du siècle et qui ont été sans doute un des creusets de l’esthétique Charlie hebdo : la charge sur les corps (la caricature a un lien avec la corporéité) avec notamment une tendance affirmée à la scatologie et à la pornographie. La caricature est du côté du rire du bas.

Après la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881, l’image peut se développer sans contrainte et sans censure, notamment dans le domaine politique. En quelques années, toute une nouvelle génération de caricaturistes de grand talent émerge avec Forain, Willette, Léandre, Steinlen, Hermann-Paul, Ibels, Albert Guillaume. Elle va jouer un rôle clé lors de l’affaire Dreyfus et dans le combat anticlérical au moment de la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Le combat contre le cléricalisme nourrit toute la fin du siècle. La caricature anticléricale réunie autour du cri « A bas la calotte » dénonce le clergé, l’ampleur du budget du culte, le concordat en vigueur depuis 1801, le poids de l’Eglise sur la morale et les consciences. L’Assiette au beurre sort son premier numéro le 1er avril 1901 et apporte une vision corrosive de l’actualité. Antimilitariste, elle dénonce les armées en temps de guerre au moyen d’images choc, stigmatise les abus de pouvoir dans la police, le pouvoir conservateur de la justice. Elle mène aussi par la caricature un combat violent contre l’église, sans nuances et sans tact. L’Assiette au beurre, comme Hara-Kiri ou Charlie hebdo à partir des années 1960, a pour principe la liberté absolue de ton et d’opinion. Comme Charlie, ce journal ne respecte rien.

La presse satirique est donc par nature une presse de coup de gueule et de coup de sang. En moquant l’Islam, la religion juive, le catholicisme et toutes les formes religieuses, même non fondamentalistes, Charlie Hebdo s’inscrit dans une histoire nationale. La presse satirique en France a toujours défié la liberté d’expression, les opinions conventionnelles et les limites de ce qui est dicible et pour ces raisons-là, elle a souvent été réprimée. Rappelons que relativement récemment, en 1970, l’hebdo Hara Kiri, « journal bête et méchant », a été interdit, dans les jours mêmes qui ont suivi la mort du général de Gaulle et la parution en couverture : « Bal tragique à Colombey – 1 mort ». Pourtant, même poursuivie, même censurée, même interdite, jamais elle n’avait été victime d’un tel massacre qui nous montre bien en regard de l’histoire, la profondeur de l’atteinte démocratique  dont à travers Charlie, nous avons fait l’objet.

L’écrivain républicain Jules Vallès avait eu quelques mots sur la caricature qui trouvent une étrange actualité aujourd’hui. Il écrivait cette revendication qui pourrait être aussi celle de Charlie : « Nous ne vous demandons que le droit de rire un peu ! c'est la consolation des pauvres et toute la vengeance des vaincus. Le droit de rire, s'il vous plait ! de rire de l'un, de l'autre ; de celui-ci, de celui-là ; de vous, de moi ! Nous tirerons sur tout le monde ». Mais tirer comme chez Charlie est à prendre dans le sens matériel d’imprimer. Et Vallès ajoutait, dans un énoncé qui là aussi semble tristement prophétique : « On a assez d'armes contre nous, nous n'en demandons qu'une, qui sera notre baïonnette, l'ironie ». Mais certains devant la baïonnette de l’ironie qu’ils ne comprennent pas sortent une artillerie aussi lourde que dérisoire. Il y a d’ailleurs une douce ironie de l’histoire – on peut encore rire un peu – à voir que le destin des tueurs de Charlie a été de finir dans une imprimerie.

Placardé sur la façade de l'université Aix-MarseillePlacardé sur la façade de l'université Aix-Marseille © C. Marcandier

 

Baudelaire avait distingué dans les caricatures d’actualité, celles qui disparaissent « emportées par le souffle incessant qui en amène des nouvelles » et celles qui contiennent « un élément mystérieux, durable, éternel ». En les trempant dans le sang, les barbares de la rue Appert ont donné aux dessins de Charb, de Wolinski, de Cabu, de Tignous et d’Honoré une valeur qui leur fait rejoindre pour toujours le panthéon des caricaturistes et des martyrs de la République.

Marie-Eve Thérenty et Guillaume Pinson

Marie-Ève Thérenty, professeur à l’Université de Montpellier 3 et Guillaume Pinson, professeur à Université  Laval (Québec), dirigent le projet international www.medias19.org qui fédère un grand nombre de chercheurs et d’étudiants sur l’histoire de la presse.

Tous les commentaires

14/01/2015, 12:13 | Par pierre guerrini

Bien vu ! ... Pourquoi ne pas rééditer, re-publier, tous ces sublimes petits chefs-d’œuvre ?

Les porter à la connaissance, au vu et au su de tous qui, par millions, vont aller, aujourd'hui, et puis les jours suivants aussi, au kiosque à journaux ... !

 

14/01/2015, 12:48 | Par Christine Marcandier en réponse au commentaire de pierre guerrini le 14/01/2015 à 12:13

Vous avez nombre de ressources en ligne sur Media19 et sur Gallica

Mais diffuser et lire la presse satirique, d'hier, d'aujourd'hui, de demain, oui !

 

14/01/2015, 22:00 | Par ptetmai en réponse au commentaire de Christine Marcandier le 14/01/2015 à 12:48

Je cherche des dessins théo-scatologiques et théo-pornographiques dans d'autres pays

Merci

Non, c'est pas pour aller assassiner M'sieur le juge. Je suis totalement contre la peine de mort, sauf celle de la connerie, voire de la grégarité.

Je cherche aussi un pays où des caricaturistes dessinent dans des positions scatologiques ou pornographiques leur propre  mère, leur propre femme, leur propre   fille et leur  propre petite-fille

Uniquement pour rire de ces dessins, sans plus.

Merci aussi

NB. Si ça donne des envie de meurtres, c'est pas mon problème.

Moi j'aime rire de tout. C'est mon droit et ma liberté, , non ?

 

14/01/2015, 12:15 | Par victorutopie@yahoo.fr

charlie avait commencé en republiant les dessin de Dubout toutes les semaines...encore fallait-il le lire...Clin d'œil

 

14/01/2015, 12:31 | Par Oluwatu en réponse au commentaire de victorutopie@yahoo.fr le 14/01/2015 à 12:15

Merci de cette découverte

charb_11.jpg

 

14/01/2015, 15:15 | Par Patrig K en réponse au commentaire de Oluwatu le 14/01/2015 à 12:31

Il serait très difficile de l'authentifier .... à mon avis, c'est celui de Tonton , enfin je crois, ou p'tre ben de celui de Toutankamon ...

ou qui sait je me trompé-je ?

 

14/01/2015, 12:47 | Par Whivez

Merci !!

Merci pour cet article qui explique à ceux qui ne comprennent pas le pourquoi de Charlie.

 

14/01/2015, 22:02 | Par ptetmai en réponse au commentaire de Whivez le 14/01/2015 à 12:47

Et le pourquoi de la mort de ces malheureux ?

 

14/01/2015, 22:05 | Par Fantie B. en réponse au commentaire de ptetmai le 14/01/2015 à 22:02

ça c'est assez clair ! En particulier pour les lecteurs ou ex de Charlie et Hara Kiri d'ailleurs.

 

 

 

14/01/2015, 13:15 | Par Aniba

Merci pour l'article! Très instructif... Les caricaturistes francais ont lutté pendant assez longtemps contre le clergé et pouvoir pour ne pas avoir à tout recommencer contre l'islamisme aujourd'hui. La blasphème ne doit jamais être un délit. Si certains ne sont pas content qu'ils regardent ailleurs.

Auriez-vous des livres à me conseiller sur l'histoire de la presse satirique en France ou dans le monde? Merci

 

14/01/2015, 20:02 | Par Marie-Eve Thérenty en réponse au commentaire de Aniba le 14/01/2015 à 13:15

Bonjour,

Vous pouvez regarder tous les ouvrages de Bertrand Tillier mais notamment sa synthèse magnifique (A la charge ! La caricature en France de 1789 à nos jours), ou encore les travaux de Philippe Kaenel sur Grandville, sur Steinlen et sur le métier d'illustrateur. Sur des points particuliers, vous pouvez regarder les analyses de Fabrice Erre sur le roi-poire, de Ségolène Le Men et Valérie Sueur-Hermel sur Daumier. Beaucoup de caricaturistes ont suscité des ouvrages ou des catalogues d'exposition (Forain, Gill, Jossot...). Il ne faut pas oublier des monographies consacrées à des journaux comme à L'Assiette au beurre ou encore au Canard enchaîné dont nous n'avons pas assez parlé dans l'article (Laurent Martin, Le Canard enchaîné. Histoire d'un journal satirique).
Merci pour la question

 

14/01/2015, 13:36 | Par jocegaly

Très intéressant. Cependant "D'où vient Charlie" mériterait d'être complété par la question qui se posait depuis quelques temps déjà, et mis en évidence par l'épisode Siné  quand aux standards élastiques de la bien pensance de ce qu'est devenu la "gauche" : Qu'est devenu Charlie ". C'est ce que souligne Diana Johnstone avec pertinence:

"... Charlie Hebdo n'était pas en réalité un modèle de liberté d'expression. Il a fini, comme une si grande partie des “droits de l'homme négligés”, en défendant des guerres menées par les Etats-Unis contre “les dictateurs”.

En 2002, Philippe Val, qui était le rédacteur en chef à cette époque a désapprouvé Noam Chomsky pour l'antiaméricanisme et la critique excessive sur l'Israël et sur les médias traditionnels. En 2008, un autre des caricaturistes célèbres de Charlie Hebdo, Siné, a écrit une note courte citant une information que le fils de président Sarkozy Jean allait convertir en Judaïsme pour se marier avec l'héritière d'une chaîne d'appareil prospère. Siné a ajouté le commentaire, “Il ira loin, ce gars.” Pour cela, Siné était taxé par Philippe Val “d'antisémitisme”. Siné a fondé rapidement un papier rival qui a été rejoint par  un certain nombre de lecteurs de Charlie Hebdo, révoltés par les  standards à géométrie variable de CH. sur le "politiquement correct".

Bref, Charlie Hebdo était un exemple extrême de ce qui ne va pas avec la ligne “politiquement correct” de la gauche française actuelle.  L'ironie est que l'attaque meurtrière par les tueurs apparemment islamistes a sanctifié subitement cette expression fade de révolte adolescente prolongée, qui perdait son appel populaire, dans la bannière éternelle d'une Presse Libre et la Liberté d'Expression. Quoi que les meurtriers aient eu en tête, c'est ce à quoi ils ont abouti. Avec la prise des vies innocentes, ils ont approfondi sûrement le sens de chaos brutal dans ce monde, ont aggravé la méfiance entre les groupes ethniques en France et en Europe et ont accompli sans doute d'autres méchants résultats aussi. Dans cet âge de soupçon, les théories de conspiration proliféreront certainement...." ( http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/2015/01/08/31280199.html )

 

 

14/01/2015, 14:31 | Par Quoique en réponse au commentaire de jocegaly le 14/01/2015 à 13:36

Vous a-t-on informé que Val n'était plus rédacteur en chef de Charlie ? Que quand il y était il ne pouvait pas imposer sa ligne à tout le monde ? Que Charb avait pris sèchement ses distances avec lui (ce qui m'a fait relire cet hebdo que j'avais abandonné lors de l'affaire Val-Siné) ?

" tueurs apparemment islamistes " : sans doute s'ils ont crié Allahou akhbar c'est pour faire croire qu'ils étaient islamistes et non du Mossad, comme ça se dit pas mal.

" révolte adolescente prolongée " : c'est bien vu, Cabu malgré ses 77 ans était resté un grand duduche et c'est pour ça que nous l'aimions, non, l'aimons. " Quand la jeunesse a froid, le monde entier claque des dents " (Bernanos)

 

 

14/01/2015, 14:45 | Par Patrick MASSON en réponse au commentaire de Quoique le 14/01/2015 à 14:31

On peut lire les deux : Siné mensuel et Charlie hebdo, et même s'abonner aux deux. Il n'y a pas de raison de choisir. Plus "le Canard", "Le Diplo", "Politis", et ....

 

14/01/2015, 14:51 | Par Quoique en réponse au commentaire de Patrick MASSON le 14/01/2015 à 14:45

Je lis les deux, et le Canard

 

14/01/2015, 15:33 | Par jocegaly en réponse au commentaire de Quoique le 14/01/2015 à 14:31

"En 2002, Philippe Val, qui était le rédacteur en chef à cette époque".  Vous lisez trop vite, "Quoique", cette précision vous a sans doute échappée.
Et si vous avez besoin de savoir ce qui s'est dit (pas tout bien sûr) consultez donc ce petit dossier , en vous attardant, par exemple  à l'interview du juge Marsaud (ancien juge chargé du terrorisme) . Ou à l'interview de Giulietto Chiesa. Entre autres. C'est là http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/charlie_hebdo_2015/index.html

 NB: Paul Craig Roberts et JM Vernochet ne sont pas inintéressnts non plus

 

14/01/2015, 16:13 | Par Quoique en réponse au commentaire de jocegaly le 14/01/2015 à 15:33

Alors vous deviez savoir que CH n'était plus sur la ligne Val.

Marsaud, la droite répressive : non, merci

 

14/01/2015, 16:41 | Par jocegaly en réponse au commentaire de Quoique le 14/01/2015 à 16:13

Vous faites d'étranges remarques: quel rapport entre le déroulé de l'attentat et le juge spécialiste du terrorisme, et la droite répressive et que vient faire cette considération lorsqu'il s'agit de prendre en compte des compétences sur l'analyse des épisodes d'un attentat?
Et quelle "ligne Val"? en quoi consiste-t-elle  qui la différencie de la ligne actuelle avec sa multitude de dessins sur Mahomet?

 

14/01/2015, 19:07 | Par Quoique en réponse au commentaire de jocegaly le 14/01/2015 à 16:41

Et quelle "ligne Val"? en quoi consiste-t-elle qui la différencie de la ligne actuelle avec sa multitude de dessins sur Mahomet?

Vous aurez la réponse en lisant une pile de CH de 2014.

 

14/01/2015, 19:07 | Par Omar Belhassain en réponse au commentaire de jocegaly le 14/01/2015 à 13:36

Bonjour Jocegaly

De la même manière que je trouvais les caricatures et les attaques contre l'islam de Charlie à contretemps dans l'ambiance du moment en France, de même, j'estime que le propos de cette dame aussi pertinent soit-il ne tombe pas au bon moment... Intempestif dans le mauvais sens, car on sait depuis Nietzsche et Deleuze que les grands penseurs et les grandes pensées sont toujours intempestifs...

la ligne éditoriale ou l'évolution de Charlie n'est absolument pas le sujet pour l'instant car elle ne peut servir de justification explicative. Rien ne justifie l'acte, la condamnation doit être entière totale et absolue, point.
Cordialement et inconsolablement...

 

14/01/2015, 21:07 | Par jocegaly en réponse au commentaire de Omar Belhassain le 14/01/2015 à 19:07

Nous sommes totalement d'accord pour la condamnation des crimes, Omar Belhassein. Les exécutants ont été abattus. Il resterait à savoir qui étaient les commanditaires. Mais ceci n'entre plus dans le sujet de ce billet. Sauf  si l'on parle de Martyrs de la République:  il peut être légitime alors de se questionner - au delà de ces exécutants - sur les commanditaires. Et pour ce qui est de la sauvegarde de la liberté d'expression , il peut être également  légitime de se questionner sur qui a le droit de se prévaloir de cette liberté... (un petit exemple qui peut raisonnablement questionner : http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/2015/01/14/31316975.html)

 

 

14/01/2015, 20:27 | Par Xavier GUILLERAND en réponse au commentaire de jocegaly le 14/01/2015 à 13:36

Philippe Val acceptait le débat dans les colonnes du journal et Siné n'a pas été censuré.

Je me souviens pas exactement de tout le papier de Siné mais je me souviens de l'avoir trouvé bizarre.

C'était ambigu.

Cependant Val n'est plus et il n'y a pas de place pour 2 titres dans le lectorat une fois l'émotion retombée mais pour une fusion des talents.

Catherine Sinet a dit que c'était une querelle de famille. Il est temps d'y mettre fin et de continuer à être caustique.

 

 

14/01/2015, 14:47 | Par prc

AU SECOURS !!!!!!!!!!

Marie-Eve Thérenty et Guillaume Pinson ont dit :

"les barbares de la rue Appert ont donné aux dessins de Charb, de Wolinski, de Cabu, de Tignous et d’Honoré une valeur qui leur fait rejoindre pour toujours le panthéon des caricaturistes et des martyrs de la République."

PANTHEON, MARTYRS !!!!!!!!!!!!!! mais ça marche pas avec Charb, Wolinski, Cabu, Tignous et Honoré !!!!!!!!!!!!!!!!

merci quand même pour les infos de votre article !!?!???????!!! mais putain, faites gaffe aux raccourcis ! Langue tirée

 

 

14/01/2015, 14:54 | Par Jeanne Azou en réponse au commentaire de prc le 14/01/2015 à 14:47

Liberté d'expression.. et de points de suspensions et d'interrogations  ! ?

 

14/01/2015, 14:48 | Par PhilippeDecout

Dans un contexte de business mondialisé dans lequel les ultralibéraux  veulent imposer les tribunaux d'arbitrage , qu'adviendrai-til de la liberté de la presse ?

 

 

14/01/2015, 14:58 | Par Jeanne Azou

Merci pour ces repères historiques qui contribuent  à la réflexion  individuelle et collective, pour vraiment faire que ;

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux pour l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement ».

 

 

14/01/2015, 16:27 | Par jcazenave

« Nous ne vous demandons que le droit de rire un peu ! c'est la consolation des pauvres et toute la vengeance des vaincus. Le droit de rire, s'il vous plait ! de rire de l'un, de l'autre ; de celui-ci, de celui-là ; de vous, de moi ! Nous tirerons sur tout le monde ».

la citation que vous faites de Vallès est intéressante car elle "ne cadre pas", me semble-t-il avec cette répression dont a été victime Charlie Hebdo : leurs assassins se considéraient sans doute comme les pauvres et les vaincus, et devaient situer les caricaturistes dans le camp des vainqueurs et des dominants (et considérer que l'injure de la caricature ne faisait qu'ajouter à l'oppression du pouvoir). Bref l'argument de Vallès me semble en net décalage avec notre question sociale d'aujourd'hui, autrement configurée.

 

14/01/2015, 17:06 | Par Cybergazouille en réponse au commentaire de jcazenave le 14/01/2015 à 16:27

la religion et la caricature ont cela de commun qu'elles prolifèrent et se propagent quand la pulsion de vivre se heurte à un mur. "comme les vers luisants, c'est dans l'obscurité qu'elles luisent" disait Schopenhauer

Chacun y va de sa propre conception de classe de ce que serait : "l'obscurité "; pour les uns , la disparition des livres, pour d'autres la disparition du travail, pour d'autres la disparition des "valeurs" etc .et chacun d'expliquer les attentats à sa propre grille d'analyse.

l'obscurité moderne, n'est ce pas lorsqu'on t'enfonce le couvercle de la poubelle sur la tête en t'assènant que là est ta place?  et au fond de sa poubelle, de sa prison, de son quartier, de sa solitude, de sa classe ,  qui ne cherche pas son "ver luisant"?

 

je recommande la lecture de "Nous sommes tous des hypocrites:
Bienvenue dans un monde de plomb par Pacome Thiellement "

" Nous ne sommes pas tués par des vieux, des chefs, des gouvernements ou des états. Nous sommes tués par nos enfants. Nous sommes tués par la dernière génération d’enfants que produit le capitalisme occidental.  http://lmsi.net/Nous-sommes-tous-des-hypocrites

 

 

14/01/2015, 16:28 | Par jcazenave

article passionnant, j'ai oublié de vous en remercier.

 

14/01/2015, 16:30 | Par ISHTAR.

Ont-ils été publiés les résultats de l'enquête sur l'incendie du 2 novembre 2011?

Y a t'il eu enquête ?

Qui saura nous dire ?

 

14/01/2015, 17:07 | Par Steve GRANVILLE

Manuel Valls : "je suis socialiste".

morale_p1_q19.jpg

 

14/01/2015, 17:07 | Par mon truc

Voilà cette histoire du caricaturisme français. Il me semble que vous omettez la Loi Gayssot très précise mais surtout ses multiples excroissances rendant plus que risqués les moindres effleurements à l'actualité et à ce qui anime les politiques etc...( je ne nomme personne!) Qu'aurait pensé Vallès de l'éviction de Siné par Charlie? Qu'est-il permis de caricaturer aujourd'hui hors des clous disposés par le gouvernement? Franchir l'interdit est une notion à travailler dès maintenant. 

 

14/01/2015, 17:08 | Par capucine75

Merci pour cette rétrospective. Merci de nous faire revivre les rires de ceux qui nous accompagnent depuis si longtemps.

 

14/01/2015, 17:35 | Par Jef Safi

. . Voilà un éclairage bien utile pour comprendre le quoi et le pourquoi. Un éclairage d'historien racontant a posteriori des victoires, c'est brillant mais ça éblouit . . ça crée des ombres portées, ça occulte le comment par exemple. Comment évolua nécessairement l'éthique de responsabilité de nos caricaturistes (quand bien même cela ternirait un peu les images d'Epinal) ? Merci d'avance de nous raconter un jour et aussi "brillamment" cette tourmente là !

 

14/01/2015, 17:42 | Par SAINE COLERE

Permettez moi de poser à nouveau cette question .

( sans réponse , de la rédaction , jusqu'à cette heure )

"Les journalistes dessinateurs de CHARLIE auraient ils pu s'exprimer aussi librement sur ce site que dans leur journal ? "

Questionnement le 10 et 13 Janvier sur mon blog .

MERCI à VOUS .

 

14/01/2015, 22:08 | Par Fantie B. en réponse au commentaire de SAINE COLERE le 14/01/2015 à 17:42

A mon avis (d'abonnée lambda) je dirais que non, Saine Colère, car Mediapart ne s'est pas constitué en tant que journal d'humoristes déconnants...

 

14/01/2015, 18:37 | Par Omar Belhassain

Beau texte. Merci.

Cordialement

 

14/01/2015, 18:50 | Par Gaspard Deloire

Très beau texte, à une exception près : "identité" (pour comprendre ce qui, dans notre patrimoine, dans notre identité, a été visé.)

Terme galvaudé depuis maintenant trop longtemps. Terme valise, terme bateau, terme souillé. Dans le cas présent il s'agit de notre histoire nationale, pas de notre identité.

Mon identité est inscrite sur un carton plastifié. Ma culture m'est personnelle, et ne dépend que de mon parcours. Mon histoire se mêle à celle de millions de personnes, individus, et mon identité n'a aucune importance.  Cependant, rien ne peut la remettre en cause.

Comment un aussi beau développement peut-il être pollué par un terme aussi galvaudé ?

 

14/01/2015, 18:53 | Par pascal gerin-roze

Un très bel écrit... à signaler qu'à la suite des trois glorieuses des caricaturistes et des journalistes furent déportés en CORSE... et que contre NAPOLEON LE PETIT... les caricatures furent féroces et déstabilisantes... Oui en effet, la compréhension de CHARLIE HEBDO est affaire de génération. 

Ce matin, quand j'ai appris qu'il n'y avait plus un exemplaire... et que la semaine dernière le numéro sur HOUELLEBECQ avait disparu des kiosks dès la fin du carnage... j'ai d'abord pesté... Deux semaines sans CHARLIE HEBDO.. M'abonner maintenant alors que les abonnements sont multipliés par dix ne sert à rien... j'avais fait la démarche lorsque CHARLIE était en difficulté, ou en 2006 lorsque la rédaction avait brûlé...o

Ensuite je me suis réjoui en pensant que des tas de Français étaient entrain de se marrer et de s'éduquer à l'insolence...l'irrévérence...à la dérision des convenances, avec un contenu ( je l'espère)  critique contre l'injustice. Et cela m'a tiré quelques sourire de savoir que des gens allaient se pointer au boulot avec CHARLIE HEBDO sans se cacher... en le brandissant même au nez du patron... en disant "je l'ai"...

Quelle chance ils ont les potaches qui ont pu le sortir en cours et le partager au grand jour, hors des chiottes froides d'entan... où on se planquait pour se marrer avec des copains où dans de grands cercles jusqu'à ce que " 22 le surgé" n'interrompe la lecture partagée...

Même dans les caserne... quand j'ai fait mon service.. je me pointais avec le CHARLIE HEBDO.. sous le treillis pour m'offrir une perm gratos le soir ... Il n'aurait pas fallu se faire choper... Aujourd'hui je ne doute pas que dans les messes eux même CHARLIE a circulé ... TOUT FOUT LE CAMP...

WOLINSKI, HONORE, CHARB, TIGNOUS, HONORE...CABU... votre sacrifice sur l'autel de la connerie humaine au nom de tous les fachos et fanatismes... a servi à cela..vous me manquez, mais si vous pouvez nous voir là haut.. une grande partie de ceux qui ne vous connaissaient pas découvrent votre esprit, et même... certains beaufs vont devenir moins cons... MISSION ACCOMPLIE... dans un sens .. 

En TURQUIE on vous lit ... et même un journal en turc vous publie en intégral (ici en CHARLIE HEBDO intégral c'est pas voilé... pas de bandeau rien ...MAHOMET en vrai charlie) .. Vous avez même des lecteurs partout dans le monde arabe .... qui commence le parcours d'abord en cachette... AL AZHAR est aussi furieuse que ne l'était l'état major de DEBRE lors du BAL TRAGIQUE de l'HEBDO HARA KIRI....La presse marocaine se montre aussi ridicule que la scène de ballet sans musique d 'AMADEUS... Et même aux USA on se demande si le droit au blasphème n'est pas logiquement une partie du droit d'expression..

En clair, des millions de gens sont entrain de découvrir qu'irrévérence, insolence, causticité, le refus des convenances n'était pas incompatible avec le Respect. 

Bien sûr qu'il y a eu quelques sacrilèges avec ces profiteurs, ces ramasse-miettes qui se sont empressés de mettre aux enchères leurs numéros... mais vous vous savez qu'ils sont les descendant des thénardiers, et du marché noir...

Vous voyez .... ici.. on pense à vous, et peut être même les rassemblements vont reprendre comme à TOULOUSE... et peut être même on va partager la lecture... et bousculer le vieux monde comme vous nous commandiez de le faire en éclatant de rire contre la connerie, l'injustice, le pouvoir.

Mais quand même ... on s'en remet pas....nous en bas... vous nous manquez... même si les petits jeunes de la rédac ont fait un sacré beau putain d'boulot... 

 

14/01/2015, 19:22 | Par Christine Marcandier

"Il y a d’ailleurs une douce ironie de l’histoire – on peut encore rire un peu – à voir que le destin des tueurs de Charlie a été de finir dans une imprimerie."

...évidemment relevée par les dessinateurs de Charlie, aujourd'hui, "à la page des couvertures auxquels vous avez échappé"

14/01/2015, 21:12 | Par Charles-Hubert de Girondiac

Oui sur l'essentiel, à savoir tout ce qui peut dénoter notre tristesse de voir une des traditions populaire si gravement atteinte.

Non à cette conclusion, catégoriquement: les deux assassins n'avaient aucunement l'intention de s'en prendre à la liberté de la presse. L'atteinte à la liberté de la presse est, vous le savez parfaitement, Marie-Eve, l'apanage du pouvoir. Or ces deux assassins ne faisaient pas partie du pouvoir.

Ces deux assassins se sont donc trompés de combat. Ce n'est pas eux notre ennemi.

 

14/01/2015, 22:12 | Par Fantie B. en réponse au commentaire de Charles-Hubert de Girondiac le 14/01/2015 à 21:12

"ces deux assassins ne faisaient pas partie du pouvoir."

Ils font partie d'une mouvance qui veut prendre le pouvoir, et tuer la liberté (de la presse, entre autres)

De tels attentats peuvent précéder des prises de pouvoir, en les préparants.

Créer un climat de terreur, de chaos, peut permettre de s'emparer du pouvoir. (tiens pourquoi en écrivant je pense à l'Irgoun contre les habitants arabes de la Palestine ?)

15/01/2015, 01:53 | Par jocegaly en réponse au commentaire de Fantie B. le 14/01/2015 à 22:12

"Mouvance qui veut prendre le pouvoir"... en effet (mais je n'utiliserais pas le terme "mouvance"...)


La parole à Hillary Clinton: http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/2013/01/19/26195768.html
au général Wesley Clark : http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/2014/01/06/28878982.html 
au politilogue Finkelstein : http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/2015/01/14/31317262.html
    
à Villepin http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/2015/01/13/31310672.html 
à Paul Craig Roberts (ancien ministre de Reagan et Red. en chef de Wall street journal) http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/2015/01/10/31293968.html

Pour avoir une vision d'ensemble de certains procédés (la politique étant l'art d'agiter le peuple pour mieux s'en servir, comme le disait Talleyrand) jeter un oeil sur le film documentaire issu du livre bien connu de Naomi Klein "la stratégie du choc"  -2007- http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/2012/04/05/23938275.html 
  Brzezinski n'est pas inintéressant non plus (livre en ligne) http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/brzezinski_zbigniew__le_grand_echiquier_/index.html

... ce qui commence à ouvrir un vaste champ de réflexion nouvelles.
Bon courage pour la lecture ;-)

 

 

14/01/2015, 22:36 | Par celimene

...

... et l'armée française est en route pour intervenir ailleurs, là-bas chez les autres....

on les compte en milliers...

on les comptera en centaine de milliers,

alors oui on peut pleurer pour tous ces morts,

ne soyons pas sélectifs

Cordialement

 

14/01/2015, 23:49 | Par Anne Velimirovic

Je suis surprise de voir Le Père Duchène de Hebert cité - au même titre que L'ami du peuple- comme un journal contestataire et satirique, alors que l'auteur se moquait d'individus sur le point de se faire guillotiner et les calomniait en diffusant de fausses minutes de leur procès.

Où se trouve la satire et quelle en est la constestation lorsque l'on s'en prend aux perdants sur le point de se faire exécuter?

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